Le dispositif doit être porté 15h/jour 7j/7 pour pratiquer la contraception thermique dite masculine (CMT). Durant le port, les testicules doivent se trouver au-dessus de l’anneau thermique, dans la poche inguinale. C’est durant cette phase de réchauffement que la spermatogenèse sera mise en veille si vous appliquez correctement le protocole de la CMT.
La CMT est une méthode de contraception dite masculine naturelle, locale, non hormonale et de longue durée à savoir 4 années consécutives en essais cliniques. La durée maximale est de quatre ans puisque la réversibilité, en termes de paramètres du sperme et de fertilité, a été constatée pour une telle durée. Au-delà, veuillez consulter votre médecin. Quelques soient les méthodes contraceptives, il est important d’en changer régulièrement. Ceci est une mesure de sécurité par principe de précaution. En accord avec votre médecin, rien ne vous empêche de récupérer une spermatogenèse normale et de reprendre la méthode après une période d’arrêt.
Le protocole est défini pour correspondre à un maximum de personnes. Vous pouvez l’adapter à vos habitudes de vie car vous allez régulièrement faire des spermogrammes de contrôle.
Donc, une fois vos adaptations mises en place, suivez le rythme conseillé de spermogrammes pour vérifier que vos adaptations vous permettent de rester en dessous du seuil contraceptif de 1 million/ml de spermatozoïdes.
Voici les axes du protocole sur lesquels vous pouvez jouer :
Port diurne : Beaucoup de garçons portent l’anneau la nuit, et cela fonctionne à l’échelle de l’individu. Attention toutefois aux mouvements involontaires qui peuvent vous amener à dormir sur le ventre avec votre verge plaquée contre votre ventre. Cette postion est à proscrire pour éviter que l’anneau ne comprime votre verge sans que vous vous en rendiez compte. Il faut vérifier aussi que vous êtes à l’aise avec la remontée et que l’anneau est bien adapté à votre morphologie pour éviter tout glissement ou risque qu’un testicule ne redescende sans que vous vous en rendiez compte. Le port de nuit demande donc un petit entraînement, mais cela se fait très bien.
15h/24 en continu : Il vous est possible de fractionner ce temps de pose sur les 24h.
15h ni plus ni moins : Le protocole parle d’une moyenne, oscillant entre 14 à 16h plus que d’une durée fixe. Il semble possible pour certains de baisser ce temps à 13h/24, mais uniquement en vérifiant que cela ne vous fasse pas remonter au dessus du seuil contraceptif.
1 jour 10h, le lendemain 20h pour rattraper : Non, cela ne fonctionne pas. Le temps perdu sur une journée ne se rattrape pas. Il faut être rigoureux sur ce temps d’exposition quotidien.
Durant quelques jours pour différentes raisons je ne peux remonter mes testicules durant 15h : Une alternative existe à la pratique de la remontée, c’est celle du spermapause. Un caleçon avec une compresse résistance chauffant légèrement plus que 37°C. Cela permet de ne pas déplacer ses testicules, c’est la chaleur qui va aux testis, et le temps d’expostion est moindre de 3 à 5h/24.
Exposer ses testicules 24h/24 : Aucun intérêt dans le cadre contraceptif. Cela ne va pas accélerer l’atteinte du seuil contraceptif mais ne va pas non plus augmenter le risque de développer des effets secondaires. Cela a d’ailleurs déjà été testé sur 2 ans par certains volontaires avec un point de suture dans les canaux déférents dans cette étude par exemple :Shafik A. Testicular suspension as a method of male contraception: technique and results. Adv Contr Deliv Syst. 1991;VII:269–79.
Augmenter le temps de port quotidien peut, si vous le souhaitez, vous permettre d’atteindre une concentration de spermatozoïdes de l’ordre de 0, comme pour une vasectomie. Ce n’est pas une nécessité, mais si vous le souhaitez vous pouvez atteindre une concentration quasi nulle et ce juste en le portant 16 à 17h/24.
Hybrider l’usage des différents outils : Anneau, jock-strap, slip, modèles DIY, spermapause, oui, vous pouvez jongler d’un outil à l’autre.
4 ans maximum : Par manque de financement, pas d’études au delà. Mais rappelez vous que depuis une quarantaine d’années des garçons ont pratiqué et ce en dehors des essais cliniques et sur des périodes bien plus longues sans pour autant que le moindre problème ne soit remonté par la veille sanitaire mise en place. Rappelez-vous aussi que cette méthode, freinée pour des raisons socio-culturelles, aurait été interdite depuis bien longtemps si le moindre souci avait émergé. Ces 4 années sont donc dépassables. Mais gardez à l’esprit qu’un parcours contraceptif se repense réguièrement. Une méthode adaptée à vous aujourd’hui ne le sera peut-être plus dans quelques années. Mon conseil : Au bout de 4 ans, faites au moins une pause de 6 mois à 1 an. Cela permet de prendre le temps d’une réflexion sur votre parcours contraceptif, de laisser reprendre votre fonction de manière physiologique, et d’explorer d’autres alternatives contraceptives existantes.